Dans la fonction publique, les recrutements des candidats s’appuient, outre une ou des épreuves écrites, sur un entretien en face à face avec un jury. Cet entretien a pour but de cerner les motivations du candidat ainsi que ses aptitudes à exercer les missions incombant au cadre d’emploi, comme lors d’un entretien de recrutement.
Selon le type de concours, la présentation du candidat et de son parcours peut être assortie d’une mise en situation professionnelle qui détermine la capacité du candidat à analyser son environnement et à présenter ses connaissances et compétences acquises (notamment en matière de management pour les concours de catégorie A) de façon réactive, c'est-à-dire en temps réel, sans préparation. Dans d’autres cas, le candidat est évalué sur sa capacité à traiter une question de culture générale (exposé) suivie d’un échange : la conversation. Une préparation de 20 à 30 mn précède le face à face. Un mélange des genres est envisageable, en fonctions des attentes du jury (exemple : exposé puis rapide mise en situation professionnelle, au cours de la conversation).
Il est donc impératif de s’informer auparavant du déroulé de l’épreuve pour ajuster sa préparation au contenu souhaité.
Cette partie de l’épreuve s’apparente à l’entretien de recrutement, dans un temps plus restreint. Le cadrage écrit adressé au candidat avec la convocation, lui précise le temps imparti à cette présentation, au minimum de 5 minutes.
Au-delà de la réflexion quant au plan de la présentation (identique au plan présenté précédemment), il faut apprendre à maîtriser son temps de parole. Un incontournable dans le moment de la préparation à la maison est donc de se mettre en situation et de chronométrer son intervention.
Il est conseillé de prévoir dans sa préparation environ 10 à 20 % de temps de parole en moins que le cadrage imposé (8 minutes au lieu de 10 par exemple). En situation réelle, ce temps supplémentaire permettra des moments de respiration, trop souvent oubliés en situation de stress, des pauses, et favorisera un débit plus lent.
Il est judicieux lors de cette phase de présentation de soi de générer à dessein des ouvertures, c'est-à-dire inciter ensuite le jury à revenir par ses questions sur les points que l’on aimerait développer.
La mise en situation prouve l’aptitude du candidat à exercer sa future mission. Elle s’adresse surtout aux postulants pour des métiers d’encadrement. Elle peut suivre un échange de questions-réponses du type :
Elle permet de se projeter dans le futur. La mise en situation s’apparente à un jeu de rôle qui identifie la capacité du candidat à résoudre un cas pratique. La liste des situations possibles est très large, il est donc impossible de tout préparer. En revanche, il est nécessaire de s’être informé de l’environnement de l’emploi postulé afin de visualiser l’action ou les actions à mener dans ce jeu de rôle. Le jury n’attend pas une bonne réponse unique, mais plutôt une démarche, une méthode logique appuyée sur l’expérience professionnelle.
(Nota : certains entretiens de recrutement ont également recours à cette pratique de jeu de rôle)
Classique en concours ou en examen, l’exposé sur une question de culture générale inquiète souvent le candidat quant à la somme des connaissances à fournir. Inutile cependant d’ingurgiter mécaniquement des informations. Selon le précepte qu’une tête bien faite vaut mieux qu’une tête bien pleine, enrichir sa culture générale est question de méthode. Cela nécessite d’abord une curiosité intellectuelle : lecture de quotidiens comme Le Monde, intérêt pour des dossiers de presse thématiques, connaissance des débats actuels, des évolutions de la société …
La préparation d’un exposé en concours est de 20 à 30 mn (pour environ 10 à 15 mn de présentation).
1 à 5 mn sont indispensables pour décrypter et comprendre le sujet, pour rassembler ses premières idées.
10 mn environ seront accordées à la recherche et à la structure des idées (méthodes évoquées au chapitre 1.2 de la leçon)
Les 5 à 10 mn restantes seront consacrées à la rédaction * de l’exposé avec une introduction, un développement, une conclusion.
*Rappelons que les notes écrites de support de l’intervention orale restent sous forme schématique pour plus de spontanéité de l’exposé.
Enfin le temps de conversation permet au jury d’évaluer les connaissances théoriques du candidat.
Il permet éventuellement au jury de se saisir des « perches » tendues par le candidat dans son temps de présentation ou d’exposé. Dans tous les cas, ce moment de questions-réponses nécessite concentration et réflexion pour bien comprendre la question posée et y répondre avec des propos structurés. Le jury n’attend pas des réponses du tac au tac. Compte tenu du contexte humain et du facteur stress, il n’escompte pas non plus de son interlocuteur qu’il sache tout. Il ne lui pardonnera pas néanmoins de tout ignorer ! Un minimum de connaissances relatives au contexte, au cadre d’emploi … est exigé (toujours la préparation).
De surcroît, la conversation illustre la réactivité du candidat, son sens de la répartie, sa capacité à communiquer.
Avouer son ignorance est possible (à condition qu’elle ne soit pas systématique), mais il faut dans ce cas chercher à élargir le champ de la question pour conserver si possible la maîtrise de l’entretien, en reformulant par exemple. En cas d’erreur, mieux vaut reconnaître qu’on s’est trompé et poursuivre l’entretien calmement, sans se déstabiliser.
En conclusion, du début à la fin de l’entretien, que ce soit dans une situation professionnelle ou de concours, nouons et conservons une bonne relation de communication avec son interlocuteur. Celle-ci se traduit aussi par :
Afin de préparer efficacement un entretien pour un examen, un concours ou de recrutement, nous vous recommandons de suivre ces conseils qui vous aideront à gérer votre stress.