Guide complet pour comprendre et créer une auto-entreprise en 2025

Si vous avez aujourd’hui choisi de lancer votre activité indépendante, vous avez dû, avant de commencer, choisir entre différents statuts juridiques : la micro-entreprise (appelée aussi auto-entreprise), l’entreprise individuelle ou la société (comme la SASU ou la SARL). 

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En optant pour l’auto-entreprise, vous avez choisi une entreprise individuelle avec un régime fiscal et social simplifié. Ce statut est accessible à tous les indépendants et assimile le président au régime des travailleurs non salariés (TNS).

Malgré cette simplification, certaines charges subsistent. Heureusement, des exonérations et aides financières sont prévues pour soutenir les auto-entrepreneurs en début d’activité. Voici un guide complet pour vous accompagner et maximiser vos chances de succès.

Qu'est-ce qu'une auto-entreprise ?

La micro-entreprise, anciennement appelée auto-entreprise, est une forme simplifiée d’entreprise individuelle. Ce régime a été créé en 2009 pour faciliter la création d’activités indépendantes. Contrairement à une société commerciale (SARL, SAS), l’auto-entrepreneur exerce sous son nom propre et bénéficie d’une gestion administrative allégée.

Avantages :

  • Formalités de création simples et rapides (déclaration en ligne).
  • Pas de cotisations sociales tant que vous ne réalisez pas de chiffre d’affaires.
  • Calcul des charges forfaitaires basé sur le chiffre d’affaires.

Inconvénients :

  • Plafonds de chiffre d’affaires limités (€77 700 pour les prestations de services en 2025).
  • Impossible de déduire les charges réelles (loyer, fournitures, etc.).
  • Absence de couverture contre le chômage.

Les étapes clés pour créer une auto-entreprise

  1. Affiner votre projet Avant de vous lancer, évaluez votre idée d’entreprise :
  • Qui sont vos clients cibles ?
  • Quels sont vos concurrents ?
  • Votre activité est-elle rentable avec le régime micro-entrepreneur ?
  1. Déclarer votre activité Créez votre auto-entreprise en ligne via le portail officiel de l'INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) à l'adresse https://www.inpi.fr. Vous obtiendrez un numéro SIRET en quelques jours, qui officialisera votre statut.
  2. Choisir la gestion administrative
  • Fréquence des déclarations : mensuelle ou trimestrielle.
  • Option fiscale : versement libératoire ou impôt sur le revenu.
  1. Organiser votre activité
  • Tenez un registre de vos recettes.
  • Prévoyez un compte bancaire dédié (obligatoire si votre CA dépasse €10 000).

Les erreurs fréquentes à éviter

  1. Sous-estimer les charges : les cotisations sociales (à partir de 12,3 % pour les activités commerciales) peuvent sembler faibles, mais elles s’ajoutent à d’autres frais (assurances, prévoyance). Après la première année, les auto-entrepreneurs doivent également régler la cotisation foncière des entreprises (CFE), ainsi que l’ensemble des charges sociales et contributions. Ne pas anticiper ces dépenses peut fragiliser la santé financière de votre activité.
  2. Négliger la prévoyance : un accident ou une maladie peut avoir des conséquences dramatiques sans assurance complémentaire. Souscrivez une prévoyance adaptée pour garantir une protection en cas d’imprévu.
  3. Ignorer la TVA et les obligations fiscales : bien que les auto-entrepreneurs soient en franchise de base de TVA jusqu’à un certain seuil, dépasser ce seuil entraîne l’obligation de facturer et de reverser la TVA. En outre, pensez à intégrer les charges professionnelles comme les frais de déplacement ou autres coûts dans votre budget. Beaucoup de micro-entrepreneurs commencent leur activité sans se renseigner sur toutes les obligations, ce qui peut conduire à des surprises désagréables. Évitez cette erreur en vous informant dès le départ.

Fiscalité et cotisations expliquées simplement

Cotisations sociales

  • Vente de marchandises : 12,3 %.
  • Prestations de services : 22 %.
  • Professions libérales : 22,2 %.

Les charges sociales comprennent deux composantes principales :

  1. Cotisations sociales :
    • Elles financent vos droits à la retraite, à la maladie-maternité ou encore à l'invalidité-décès.
    • Elles varient entre 6 % et 21,2 % de votre chiffre d'affaires en fonction de votre activité (micro-BIC, micro-BNC, ou activités libérales réglementées).
  2. Contributions :
    • Elles sont dédiées au financement de la Sécurité sociale mais ne génèrent pas de droits directs.
    • Leur taux est compris entre 0,1 % et 0,3 % de votre chiffre d'affaires.

L'Acre

Si vous êtes éligible à l'Aide à la Création et à la Reprise d'Entreprise (Acre), vous bénéficiez d'une réduction de 50 % sur vos cotisations sociales pendant les 12 premiers mois d'activité. Les critères pour en bénéficier incluent :

  • Être demandeur d'emploi.
  • Bénéficier de minima sociaux ou avoir moins de 30 ans.
  • Déclarer votre activité dans les 45 jours suivant sa création.

Pour faire une demande, remplissez le formulaire disponible sur le site de l'Urssaf et transmettez-le via votre espace personnel accompagné des justificatifs nécessaires.

Impôts

Vous pouvez choisir parmi 2 types de prélèvements :

  • Impôt classique : vos revenus d’activité sont intégrés à votre foyer fiscal, après abattement.
  • Versement libératoire : cette option permet de payer un pourcentage additionnel (entre 1 % et 2,2 %) directement sur votre chiffre d'affaires, évitant que vos revenus d'auto-entrepreneur n'alourdissent l'impôt sur le revenu de votre foyer. Pour en bénéficier en 2025, votre revenu fiscal de référence 2022 doit être inférieur à 26 700 € pour une part de quotient familial (par exemple, 52 140 € pour un couple sans enfants).

CFE (Cotisation Foncière des Entreprises)

Exonérée la première année d’activité, après cette période, elle est calculée sur la valeur locative de vos locaux professionnels (ou de votre domicile si vous exercez à domicile). Une déclaration spécifique (1447-C-SD) doit être transmise avant le 31 décembre de l’année de création.

TVA 

La TVA est une taxe appliquée sur la valeur ajoutée des biens ou services que vous vendez. En tant qu’auto-entrepreneur, vous bénéficiez d’une exonération automatique, appelée franchise en base de TVA, si votre chiffre d’affaires reste sous les seuils définis :

  • €37 500 pour les prestations de services et professions libérales.
  • €85 000 pour la vente de marchandises et fournitures de logement.

Cette exonération signifie que :

  • Vous ne facturez pas de TVA à vos clients.
  • Vous ne récupérez pas la TVA sur vos dépenses professionnelles.

Quelles démarches en cas de dépassement ? si vous dépassez ces seuils de manière occasionnelle ou durable, vous serez soumis à la TVA. Cela implique :

  1. Déclarer la TVA collectée sur vos ventes.
  2. Déduire la TVA payée sur vos achats professionnels.

Option volontaire d’assujettissement : si vous anticipez des dépenses importantes (matériel, stocks, etc.), il peut être avantageux d’opter pour l’assujettissement à la TVA dès le début. Cela vous permet de récupérer la TVA sur vos achats. Pour cela, contactez votre service des impôts via le site impots.gouv.fr.

La mutuelle pour les auto-entrepreneurs

Bien que la souscription à une mutuelle santé ne soit pas obligatoire pour les auto-entrepreneurs, elle est vivement recommandée. Voici pourquoi :

  • Complément de remboursement : la mutuelle couvre tout ou partie des frais non remboursés par la Sécurité sociale, comme le ticket modérateur ou les dépassements d’honoraires.
  • Soins coûteux : en cas d’hospitalisation ou de soins spécifiques (optique, dentaire, auditif), la mutuelle limite significativement les dépenses.
  • Accès au tiers payant : certains frais peuvent être directement pris en charge par la mutuelle, évitant l’avance de frais.
  • Couverture des médecines douces : certaines mutuelles incluent le remboursement de séances chez des psychologues, ostéopathes, ou diététiciens.

Comment choisir une mutuelle adaptée ?

  1. Évaluez vos besoins : identifiez les soins dont vous avez fréquemment besoin.
  2. Comparez les offres : vérifiez les garanties et les plafonds de remboursement.
  3. Consultez les délais de carence : certaines mutuelles imposent une période avant que les garanties n’entrent en vigueur.
  4. Analysez les coûts : les tarifs varient en fonction des garanties et de votre âge. Demandez des devis pour choisir l’offre qui vous correspond le mieux.

Enfin, en cas de faibles revenus, vous pouvez bénéficier de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS), une aide permettant de couvrir les dépenses non prises en charge par la CPAM.

Logiciels de comptabilité et services d'accompagnement

Pour simplifier la gestion comptable, plusieurs solutions adaptées aux auto-entrepreneurs sont disponibles. Voici une sélection des outils les plus populaires :

1. Indy

Indy est une plateforme en ligne idéale pour une comptabilité simplifiée. Vous pouvez gérer votre comptabilité vous-même en suivant les étapes du logiciel. Ses points forts incluent :

  • Interface intuitive et adaptée aux indépendants.
  • Automatisation des calculs pour les déclarations fiscales.

Cependant, le support est uniquement disponible par chat, ce qui peut être frustrant et entraîner des délais d’attente en cas de problème.

2. Numbr

Numbr permet de déléguer entièrement la gestion comptable à un expert à distance. Vous disposez de :

  • Un logiciel dédié (Time) pour uploader vos notes de frais et factures.
  • Un suivi téléphonique mensuel avec votre comptable.
  • Une rencontre annuelle en personne pour un bilan détaillé.

L’inconvénient est son coût relativement élevé : environ 99 € par mois pour un chiffre d'affaires de 100 000 €, avec un supplément de 25 € pour chaque tranche de 50 000 € additionnelle. Des frais de bilan sont également à prévoir.

3. L-expert-comptable.com

Ce service en ligne offre une gamme similaire à Numbr, avec une tarification basée sur le chiffre d’affaires. Contrairement à Numbr, aucun frais supplémentaire n’est facturé pour le bilan. La gestion se fait entièrement à distance, ce qui en fait une option pratique pour les auto-entrepreneurs ayant des besoins variés.

Verdict : quel outil choisir ?

  • Pour une gestion autonome et économique : Indy.

  • Pour une délégation complète et un suivi personnalisé : Numbr ou Lexpertcomptable.com.

FAQ : Réponses à vos questions sur l’auto-entreprise

Que se passe-t-il si je dépasse le plafond de chiffre d'affaires ?

Si votre chiffre d'affaires dépasse le plafond (€37 500 pour les prestations de services et €85 000 pour le commerce), vous pouvez continuer sous le régime d'auto-entrepreneur jusqu'à un doublement temporaire du seuil. Toutefois, vous devrez facturer la TVA dès dépassement du plafond initial.

Quels sont les seuils de TVA en 2025 ?

  • €37 500 pour les prestations de services.
  • €85 000 pour les activités commerciales.

Puis-je cumuler une auto-entreprise avec un emploi ?

Oui, le statut d'auto-entrepreneur est compatible avec un emploi salarié, mais vérifiez que votre activité ne concurrence pas votre employeur et respectez les clauses de non-concurrence de votre contrat.

Quels sont les documents obligatoires pour créer une auto-entreprise ?

Une simple déclaration en ligne avec votre identité, adresse et nature de l'activité suffit. Vous obtiendrez votre numéro SIRET rapidement.

Comment choisir la fréquence des déclarations ?

Si vous anticipez un chiffre d'affaires modéré, optez pour une déclaration trimestrielle. En cas de revenus importants, préférez une déclaration mensuelle.

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