Le test de personnalité ne constitue jamais une fin en soi. C’est un outil d’interprétation pour les psychologues, dans un contexte toujours plus large.
En effet, il serait tout à fait réducteur de penser qu’un test isolé suffise à approfondir la personnalité d’un sujet. Il n’est qu’un élément, parmi d’autres, pour évaluer les capacités ou les compétences d’un sujet dans un créneau donné (recrutement ou coaching par exemple).
Lorsque le psychologue clinicien rencontre une personne, il s’appuie à la fois sur son intuition clinique, sur son savoir universitaire et sur son expérience professionnelle. La prudence et sa déontologie le guident d’une part pour ne pas « froisser » le sujet, le respecter en quelque sorte, et d’autre part, pour le mettre en confiance afin d’aller plus loin dans l’investigation.
Les premiers tests de personnalité, au siècle dernier, étaient tournés vers la mesure de capacités sensorielles : (visions, ouïe...) puis, plus tard, d’aptitudes manuelles.
Mais c’est Binet (1) qui peut être considéré comme le créateur de la psychométrie (2). Son but, clinique, était d’étudier les enfants anormaux.
La première origine des tests psychotechniques est militaire. Durant la deuxième guerre mondiale, l’état américain a sélectionné ses candidats grâce aux tests, afin de déceler chez certains des capacités de management et d’encadrement.
Par la suite, ces tests ont été appliqués aux domaines cliniques (troubles de la personnalité…) puis professionnels (aptitudes professionnelles).
Par la suite, les deux guerres mondiales ont été des occasions de progrès importants dans les moyens de mesurer les facultés mentales.
On a cherché, au moyen des tests, à évaluer certains facteurs, certains mécanismes mentaux constitutifs de l’intelligence.
On voit donc que les tests ont, dans les grandes lignes, trois origines :
En 1905, à la demande du gouvernement français, Alfred Binet publie une échelle métrique de l'intelligence qu'il a élaborée conjointement avec Théodore Simon. Cette échelle a pour but de mesurer le développement de l'intelligence des enfants en fonction de l'âge (âge mental) et ainsi repérer les enfants susceptibles de rencontrer les plus grandes difficultés scolaires. Ce travail sera le point de départ de nombreux autres tests, en particulier le quotient intellectuel (QI).
(1) Alfred Binet : 1857-1911, pédagogue et psychologue français. Il est connu pour sa contribution essentielle à la psychométrie.
(2) Psychométrie : mesure, étude quantitative (durée, fréquence...) des phénomènes psychiques.
Dans les tests de personnalité, l’individu se projette dans une situation où ses réactions spontanées sont étudiées comme révélatrices de sa personnalité.
Cette personnalité est alors présentée sous forme d’un « profil » ou d’un « inventaire », où le sujet est positionné par rapport à certains critères. Critères qui forment les axes essentiels de toute personnalité, aux yeux de l’auteur du test.
On pourra en déduire des probabilités de comportements professionnels : attitudes envers hiérarchie, collègues ou clients, manière d’être dans un groupe, dans une équipe, qualité et style de contact, de communication, respect ou non des règles, attitude devant l’effort, volonté, persévérance, initiative, autorité, etc.
Il s’agit soit de questionnaires de personnalité, où le sujet répond à une série de questions en clair, soit des tests dits « projectifs » où le sujet réalise une « production personnelle » : dessin, construction ou discours improvisé et imaginatif.
Contrairement aux autres tests, les tests de personnalité ne concernent pas les aspects cognitifs (les connaissances et les formes de pensée) mais les aspects affectifs de la personne.
Les tests de personnalité apportent un complément au bilan effectué du sujet (en clinique) ou du candidat (dans le cadre du recrutement). Ils s’associent aux entretiens et à toutes autres épreuves. En aucun cas, ils ne peuvent constituer à eux seuls un diagnostic.
L’objectif du test de personnalité est de connaître du candidat ses centres d’intérêt, son fonctionnement psychique, ses comportements habituels pour découvrir son profil de personnalité.
L’objectif de ce test étant de découvrir votre profil de personnalité, il n’y a donc pas de bonnes réponses.
En fait, les réponses que vous donnerez seront en accord avec votre personnalité.
Il est donc inutile de « tricher » et de donner une image différente de la vôtre.
Les psychologues pourront en effet déceler votre souhait d’occulter certains traits de votre personnalité et repérer votre tendance à la désirabilité sociale, c’est-à-dire le désir d’être et/ou de paraître socialement intégré.
Soyez donc vous-même !
Il est difficile de donner des conseils pour ces tests puisque cela voudrait dire que l’on donne des conseils qui peuvent aller à l’encontre de la personnalité de l’individu, puisqu’on lui dit de se présenter sous telle ou telle forme ou de dire telle chose. Ces tests révèlent le fonctionnement psychique de l’individu et donc par conséquent son essence même, il est donc impossible de tricher. Cependant, en décrivant des personnages (indirectement vous), veillez à proposer des « héros positifs ».
Enfin, un dernier conseil : si, à une question, vous ne savez vraiment pas quoi répondre, choisissez ce qui, à votre avis, serait la réponse du plus grand nombre. La banalité n’est pas un point positif, mais, à petite dose, elle ne se retournera jamais contre vous.
La banalité correspond à la réponse donnée majoritairement, par un grand nombre de personnes.
Vous l’aurez compris, préparez votre test de personnalité que certains recruteurs pourront vous faire passer dans le cadre d’un recrutement ou votre conseiller d’orientation professionnelle est bénéfique. Retrouvez tous nos conseils pour optimiser votre recherche d’emploi en vous abonnant à notre newsletter ou en consultant tous nos conseils.